02 décembre, 2006

La discrimination envers les bahá'ís d'Égypte continue

LE CAIRE, Égypte - Il faut se rappeler que ce n'est pas seulement en Iran que les bahá'ís rencontrent de la discrimination à cause de leur religion. Les bahá'ís de l'Égypte souffrent depuis longtemps de l'impossibilité d'être reconnus comme citoyens de leur propre pays, tout à cause de leur religion. Lisez cet extrait d'un article trouvé grâce au site Nouvelles Internationales Bahá'íes:
La politique controversée du gouvernement égyptien, qui demande aux citoyens de mentionner leur religion sur la carte d’identité, tout en limitant le choix aux trois religions officielles, était le thème central d’un important symposium au Caire, en août 2006.

Cet événement a attiré une attention considérable sur la plainte des bahá’ís en Egypte, qui souffrent de la discrimination du gouvernement. Les bahá’ís se trouvent en effet forcés de mentir au sujet de leur appartenance religieuse ou de vivre sans carte d’identité, celle-ci étant cependant indispensable à l’accès à leurs droits de citoyen.

Organisé le 8 août 2006 par le Conseil national des droit de l’Homme (CNDH), une organisation consultative d’origine gouvernementale chargée de conseiller le gouvernement sur les questions relatives aux droits de l’Homme, le symposium a permis à une grande diversité de groupes de la société civile de témoigner, de même qu’à des organismes gouvernementaux et des ministères, ainsi qu’à la communauté bahá’íe d’Egypte.

« Les bahá'ís doivent actuellement mener un combat quotidien », a déclaré le Dr. Basma Moussa, représentante des bahá’ís, expliquant que sans carte d’identité valide, les bahá’ís ne pouvaient s’inscrire ni à l’école, ni à l’université, qu’ils ne pouvaient pas non plus adresser de requête pour leur service militaire, postuler pour un emploi, effectuer des transactions bancaires ou percevoir convenablement leur salaire.

Le Dr. Moussa a cependant ajouté que les accords internationaux, de même que le droit égyptien, garantissaient la liberté de religion et de croyance et que les questions administratives autour de la carte d’identité pouvaient être résolues facilement en adoptant des solutions alternatives, telles qu’une possibilité de non-réponse dans le champ d’identification de la religion ou en autorisant simplement un quatrième choix intitulé « autre ».

[...] La récente introduction d’un système de carte informatisée excluant toute identification religieuse à l’exception des trois religions officiellement reconnues a compliqué le problème pour les bahá’ís, qui pouvaient auparavant trouver certains agents administratifs coopératifs, acceptant de laisser le champ d’identification religieuse vierge sur l’ancien type de carte.

Non seulement les croyances des bahá’ís leur interdisent de mentir, mais le fait de fournir une fausse information sur un document officiel constitue un crime en Egypte. Ainsi, incapables moralement comme légalement de mentionner l’une des trois religions reconnues, les bahá’ís se voient empêchés d’obtenir de nouvelles cartes, et leur communauté est progressivement privée de tous les droits des citoyens.
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