13 septembre, 2006

Rapport de l’ONU sur le logement : confiscation de propriétés bahá’íes en Iran

GENÈVE, Suisse - Rattrapons-nous sur les nouvelles internationales...
Les Nations Unies affirment dans un rapport diffusé lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière que des Bahá’ís Iraniens sont soumis à des discriminations du droit au logement tels que « des confiscations abusives de propriétés ».

Selon Miloon Kothari, rapporteur spécial concernant les conditions de logement et auteur du rapport présenté à la presse ce 26 juin 2006, depuis 1980, au moins 640 propriétés Bahá’íes ont été saisies. « Il s’agit d’habitations et de terres agricoles ainsi que de lieux saints Bahá’ís tels que des cimetières et des tombeaux. On peut présumer que les propriétaires concernés n’ont reçu aucune information concernant les procédures de confiscation en cours et n‘y ont pas été associés. Ainsi, de nombreuses confiscations ont été réalisées par les Cours Révolutionnaires Iraniennes et certains des verdicts que j’ai pu examiner stipulent que ‘la confiscation des propriétés de la secte diabolique des Bahá’ís (était) légalement et religieusement justifiées’ » ajoute M. Kothari.

Dans les zones rurales, ces confiscations ont souvent été accompagnées de menaces et de violences physiques avant et au cours de ces expulsions forcées. Il précise qu’il est inquiet quant à l’évidente discrimination dont les biens Bahá’ís font l’objet, y compris les logements. Lors de la conférence de presse, il a assuré qu’il continuait de recevoir des rapports concernant la confiscation de terres appartenant à des Bahá’ís. Selon M. Kothari et la Voix de l’Amérique, ces deux dernières années, un grand nombre de Bahá’ís influents ou de personnes bien connues a été arrêté sans charge et libéré en échange d’une caution élevée. Et la seule manière dont ces personnes ont pu honorer cette caution a été de céder leurs propriétés en gage. Il s’agit, semble-t-il, d’une des méthodes d’expropriation utilisées par le gouvernement iranien à l’encontre des Bahá’ís.
Lisez le communiqué au complet.